Reportage FR3 AUVERGNE
C'est une conséquence de la loi santé. Depuis le 1er juillet, les hôpitaux ont l'obligation de former des groupements hospitaliers de territoire. Ainsi, Brioude serait rattaché au Puy-en-Velay. Une décision mal accueillie par les élus et les habitants.
Le comité de vigilance de l'hôpital brivadois espérait une dérogation pour rejoindre plutôt l'hôpital de Clermont-Ferrand, mais sa demande a été rejetée par l'agence régionale de Santé. Un nouveau recours gracieux a été déposé auprès de l'ARS.
L'hôpital de Brioude dispose de 180 lits, il est doté d'un service d'urgence et de chirurgie. Pour les patients ayant besoin de soins particulièrement spécifiques, le parcours de soin doit désormais se poursuivre au Puy-en-Velay.
"[Nous coopérons] déjà aujourd'hui avec Brioude, nous stérilisons leur matériel opératoire, nous achetons leurs médicaments, nous préparons leurs poches de chimiothérapies, etc... " explique Jean Marie Bolliet, qui dirige le centre hospitalier Emile Roux du Puy-en-Velay, qui estime que le groupement des hôpitaux n'est pas "hors-sol".
Pourtant, à Brioude, ce rattachement est vécu comme une contrainte purement administrative, détachée de la réalité du quotidien.
"C'est comme pour le commerce, on ne va pas aller faire ses courses au Puy, on va les faire à Clermont", compare Jean-Jacques Faucher, maire de Brioude et président du conseil de surveillance de l'hôpital. Il souligne aussi la proximité de l'autoroute pour rallier la préfecture du Puy-de-Dôme.