Déserts médicaux : quelles communes d'Auvergne et du Limousin sont les plus touchées ?

Article La Montagne

Quand les élus assument leurs responsabilités

À Saint-Quay Portieux (Côtes-d’Armor), l’offre médicale va connaître une petite révolution à la rentrée. Face à la pénurie de généralistes, la commune a décidé de créer un centre de santé municipal. Trois médecins ont déjà été recrutés. Les premières consultations auront lieu en octobre. Cette initiative est observée de près par d’autres communes costarmoricaines.

Voir l'article sur 

Massiac-Blesle : les gardes médicales remaniées

Depuis le 1er juillet, l’organisation des gardes médicales a été modifiée dans tout l’arrondissement de Saint-Flour. Explications des conséquences pour les habitants de Massiac et Blesle.

Article LA RUCHE



Manque de médecins : il y a urgence à trouver des solutions

Schéma régional de santé : 

Le schéma régional santé 2018-2023 a été adopté par le directeur général de l’Agence Régionale Santé fin mai. Nous déplorons que le document n’ait pas repris en compte les demandes exprimées par les élus de 36 communes et des 3 communautés de communes du bassin de santé de Brioude. Cela démontre que la démocratie sanitaire que se vantent de pratiquer les responsables de la politique de santé n’est que formelle.

La fourchette basse du nombre d’hôpitaux autorisés sur le département à exercer la chirurgie avec hospitalisation passe de 3 à 2 ce qui laisse planer un doute sur le maintien de la chirurgie complète au centre hospitalier de Brioude. La fourchette basse du nombre de scanners autorisés en Haute-Loire reste fixée à 2 ce qui ne garantit pas à 100% l’implantation d’un appareil à Brioude.

Nous devons donc rester vigilants et mobilisés pour que les besoins de santé de la population du brivadois soient réellement pris en compte. Le comité va rencontrer prochainement le délégué départemental de l’ARS pour lui rappeler nos exigences.

Manque de médecins :

Le comité de vigilance a demandé à rencontrer les membres de la commission santé de la Communauté de communes de Brioude Sud-Auvergne au sujet du manque de médecins sur le bassin de santé. Le projet de cabinet médical dans la résidence Flore, s’il se concrétise, ne se traduira au mieux que par l’apport d’un médecin en équivalent temps plein et ça ne suffira pas à résorber le manque de médecins : il en faudrait 14 sur Brioude, il n’y en a que 9 ; d’autres communes (Blesle, Auzon..) verront leur praticien cesser leur activité à moyen terme…

L’entrevue a eu lieu le 9 juin. Nous y avons proposé qu’une véritable commission santé composée d’élus, de professionnels de santé et de représentants des usagers planche activement sur le sujet et qu’elle se dote d’un animateur permanent à l’instar de ce qui s’est fait sur le commerce de proximité. Nous proposons que soient explorées toutes les pistes possibles pour résorber la pénurie de médecins : mise en place de la maison médicale, consultations externes de médecine à l’hôpital, création d’un centre de santé adossé à l’hôpital…

Le président de la Communauté de communes n’a pas accepté de mettre à l’ordre du jour d’une prochaine réunion de l’instance notre proposition de mise en œuvre d’une commission santé élargie. Il privilégie le projet de cabinet médical dans la future résidence Flore. Il a consenti à tenir d’ici fin juillet une réunion de travail sur le problème du manque de médecins.

Par ailleurs le Comité de vigilance s'est adressé à tous les conseillers communautaires pour les informer de la situation afin que nos préoccupations et nos propositions donnent matière à débat lors d’un prochain conseil communautaire.
Les questions de santé doivent être une priorité des élus qui ont un rôle moteur à jouer pour trouver des solutions.

Pour le comité de vigilance, il y a urgence à chercher à trouver des solutions à court et long terme et il convient de prendre des mesures à la hauteur des enjeux. 

Nous allons continuer à œuvrer pour qu’il en soit ainsi.
Nous comptons sur votre soutien.


Voir le tract




Brioude se bat pour son hôpital public

Un « village des services publics » a vu le jour samedi 23 juin place de la République à Paris. Un rassemblement pour la défense des hôpitaux et des maternités de proximité. Syndicalistes et citoyens ont montré leur attachement au maintien de l’hôpital public. C'est le cas à Brioude (Haute-Loire).

Reportage FR Auvergne

Le Projet régional de santé 2018-2028 n'a pas répondu aux requêtes des élus du Brivadois

Dans son Projet régional de santé 2018-2028, l’ARS n’a pas tenu compte des délibérations prises par les communes du Brivadois. Le Comité de vigilance de l’hôpital de Brioude va opter pour la persévérance.

Article LA MONTAGNE

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Le Comité de vigilance de l'hôpital de Brioude s'impatiente



Le ton monte entre le comité de vigilance de l'hôpital de Brioude et la commission santé de la comm
unauté de communes Brioude sud Auvergne. Une vingtaine de membres du premier a été reçue par la seconde (composée de Jean-Jacques Faucher, Annie Auzard, Jacques Dessimond et Pascal Gibelin), samedi dernier (9 juin), afin d'aborder la question qu'il juge "urgente" du manque de médecins traitants et de spécialistes à Brioude. Et surtout d'apporter des propositions pour y remédier.
Article La Montagne


Après son entrevue avec le président de la Communauté de communes, le Comité s'adresse aux conseillers communautaires

Madame, monsieur le conseiller (ère) communautaire.

Le comité de vigilance a sollicité une entrevue auprès du Président de la communauté de communes de Brioude Sud Auvergne et des membres de sa commission santé (M. FAUCHER, Mme AUZARD, M. DESSIMOND et M. GIBELIN) au sujet de la désertification médicale.

Cette réunion s’est tenue samedi 9 juin à 10 h 45 en mairie de Brioude en présence d’une vingtaine de membres du comité de vigilance. Nous ne sommes pas sûrs que vous serez informé de notre demande de rencontre et de la teneur de l’entrevue. C’est la raison qui nous pousse à vous faire ce courrier.

Lors de la réunion, nous avons centré notre propos sur notre proposition de mise en place rapide d’une commission santé élargie pour traiter de la pénurie de médecins généralistes et de spécialistes avec de vrais moyens et des buts clairs.

Vous trouverez en pièce jointe l’historique de notre demande et le cahier des charges que nous souhaitions voir accepté par les membres de la commission santé de la Communauté de communes.

Nous avons souligné que les questions de santé doivent être une vraie priorité des collectivités territoriales et que les élus ont un rôle moteur à jouer pour trouver des solutions.  Nous avons cité plusieurs exemples d’actions menées par des conseillers communautaires d’autres régions. Elles démontrent que la détermination et la motivation d’élus donnent des résultats (voir les coupures de presse ci-jointes)

A l’évidence, nous n’avons pas réussi à convaincre le président de la communauté de communes de la nécessité d’agir avec force dans ce domaine. Il a fait valoir qu’il n’était pas mandaté pour retenir notre proposition et il a refusé d’inscrire ce thème à l’ordre du jour d’un prochain conseil communautaire. Il a juste consenti à accepter de réunir d’ici fin juillet le groupe de travail mis en place au début de l’année 2017 au niveau de la commune de Brioude.

Nous vous remercions par avance de lire avec attention notre dossier. Nous vous invitons à faire suivre cette information auprès des autres conseillers de votre commune. Nous comptons sur votre implication afin que nos préoccupations et nos propositions donnent matière à débat lors d’un prochain conseil communautaire.

La population (particulièrement celle qui est la plus fragilisée socialement et économiquement) pâtit du manque de médecins. Il y a urgence à répondre à son attente.  Elle compte sur vous.

Cordialement,



Voir la lettre

Voir l'historique de la démarche

Voir le cahier des charges

Voir la revue de presse

Il faut que ça bouge !

Pénurie de médecins : une délégation du Comité de vigilance exige du Président de la Communauté de communes la mise en place d'une véritable commision santé pour résoudre le problème.



HISTORIQUE DE NOTRE DÉMARCHE

A l’occasion des assises de la santé que l’association a organisées en mars 2017, nous avons traité le sujet de la médecine de ville en diffusant un questionnaire auprès de la population. Il a été rempli par plus d’un millier de personnes et il a permis d’évaluer que 10 à 15 % de la population ne trouvait pas de médecin traitant au printemps 2017.


Nous constatons de plus que les médecins spécialistes partent les uns après les autres sans être remplacés.
Cette situation est très préoccupante car après la tenue de deux réunions organisées par les soins de la communauté de communes de Brioude-Sud Auvergne (31 janvier et 6 mars 2017), il apparait que le bassin de santé de Brioude est gravement sous doté en médecins généralistes :

  • Il y a actuellement 9 équivalents temps plein sur la ville de Brioude alors qu’il en faudrait  14 évaluation du Pr MOYEN lors de la réunion du 6 mars 2017.).
  • Un certain nombre de médecins encore en activité sur le bassin de santé est proche de la retraite.
  • Les spécialistes libéraux ont quasiment disparus.
Face à cette situation, il y a urgence à agir.

Les communautés de communes ont désormais la compétence santé.

Nous pensions que le travail mené lors des réunions du 31 janvier et du 6 mars 2017 sous la présidence du maire de Brioude, président de la Communauté de communes, allait continuer afin de proposer des actions concrètes pour pallier ces graves manquements en terme de santé publique.

Nous rappelons que ce sont les personnes les plus fragiles (personnes âgées à faible revenu, personnes sans véhicule, réfugiés) qui sont les plus pénalisées par cette situation.

La solution minimale retenue lors de ces deux réunions consistait à mettre en place un cabinet tampon au sein de l’hôtel inter consulaire pour un investissement modeste (40 000 €). Ce qui n’a pas été réalisé par la communauté de communes, ce qui a découragé l’implication des médecins du cabinet Montlaizon qui sont les mieux placés pour attirer de nouveaux médecins puisqu’ils sont Maitres de Stage Universitaires.

Sans en reparler au groupe de travail, le président de la Communauté de communes a privilégié la mise en place d’un projet de cabinet  privé dans la future résidence Flore. A ce jour et d’après les éléments à notre connaissance, ce serait dans le meilleur des cas un mi temps plein qui s’installerait grâce ce projet.

Nous sommes loin de répondre aux besoins qui sont nous le rappelons de 5 à 7 médecins généralistes.
Nous rappelons également que le groupe de travail n’a plus été réuni.

Nous rappelons également que le Pays de La Fayette n’a pas renouvelé le contrat de travail du coordinateur santé qui était également l’animateur du groupe de travail de la Communauté de communes.

Nous considérons que le délai que nous avions fixé lors de notre rencontre avec le maire de Brioude pour lancer une commission santé (fin janvier) est dépassé.  Le projet de cabinet  Flore porté par l’architecte BESANCON n’est toujours pas finalisé.  Il ne répond ni à l’urgence, ni au besoin réel de médecins traitant sur Brioude. Il ne prend pas en compte la question du futur manque de médecins dans d’autres communes du bassin de santé.

Nous avons appris lors de la réunion de la Communauté de commune du 14 mars à Fontannes qu’une commission santé composé de quatre élus (M. FAUCHER, Mme AUZARD, M. DESSIMOND et M.GIBELIN) avait en charge ces problématiques. Nous avons été surpris du petit nombre d’élus travaillant sur ce sujet grave et urgent.

Nous considérons que depuis 2016, aucun travail sérieux n’a véritablement été entrepris et que nous sommes dans une impasse totale et surtout dans une impuissance totale. Ce problème mérite de mobiliser toutes les énergies disponibles.

Nous demandons la mise en place d’une vraie commission santé dont le mandat sera de rédiger un projet santé du Brivadois avec un niveau d’exigence qui permettra d’en contrôler l’effectivité.


Voir l'historique


Des solutions existent

Préoccupés par la pénurie de médecins, les élus de la Communauté de Guingamp-Paimpol ont décidés de la création d'un centre de santé au Centre hospitalier de Guingamp.

Infos rapides

Schéma régional de santé :

L'Agence Régionale de Santé a sollicité l'avis des collectivités territoriales sur le schéma régional de santé 2018-2028. Le comité de vigilance a soumis aux communes du bassin de santé un modèle de délibération exprimant la volonté de voir inscrit dans ce document l'obtention d'un scanner puis d'un IRM à l'hôpital public de Brioude et l'assurance que le centre hospitalier continuera à pratiquer la chirurgie avec hospitalisation. La délibération demande aussi la révision du rattachement de l'hôpital de Brioude au groupement hospitalier de territoire du Puy.
35 communes et 3 communautés de communes (Brioude-Sud-Auvergne, Auzon Communauté et Rives du Haut-Allier) ont voté en ce sens.

Activité de l'hôpital public :

Les patients qui ne peuvent pas être soignés en cabinet dentaire ont la possibilité d'être pris en charge pour leurs soins dentaires à l'hôpital dans le cadre du programme « Handiconsult ».
Le service de radiologie est maintenant ouvert jusqu'à 18h30 en semaine et le samedi matin, sans dépassement d'honoraires.
En cardiologie, des tests d'effort sont pratiqués 3 fois par semaine.
Des consultations dans le domaine vasculaire (varices, veines…) et en gériatrie sont assurées.
Les opérations de la cataracte ont été momentanément interrompues suite à l'indisponibilité temporaire du chirurgien.
Il n'y a actuellement pas de nouvelle piste pour remplacer le dermatologue.

Manque de médecins :

Le bassin de santé est toujours sous doté en médecins généralistes et des médecins spécialistes partent sans être remplacés. Il faudrait 14 médecins généralistes sur la ville de Brioude alors qu'il n'y a actuellement que 9 équivalents temps plein. De nombreux médecins encore en activité sur le bassin de santé (à Brioude, à Blesle) sont proches de la retraite.
Il y a urgence à avancer dans la résolution de ce problème. Toutes les pistes doivent être explorées (recherche active de nouveaux médecins, consultations de médecine à l'hôpital, mise en place d'une maison médicale avec des médecins libéraux, création d'un centre de santé avec des médecins salariés...) 

Le comité de vigilance a déposé dans les pharmacies et les boulangeries de Brioude et des environs un questionnaire à remplir par les personnes n'ayant plus de médecin traitant ou ayant été contraints d'en trouver un hors de Brioude. Il est également disponible sur le blog du comité :
https://defensehopitalbrioude.blogspot.fr/2018/04/enquete-medecin-traitant.html
Nous nous engageons à intervenir auprès des organismes de sécurité sociale afin que ces patients ne soient pas pénalisés financièrement pour leur remboursement de soins.


Enquête médecin traitant

Le comité de vigilance lance une enquête pour recenser les personnes n'ayant pas ou plus de médecin traitant.
Vous pouvez soit :






Les maisons de santé, remède au désert médical

Les projets de maison de santé se multiplient en Brivadois. Professionnels de santé et élus y voient une manière d'attirer de nouveaux médecins.
A Brioude, le Comité de vigilance demande de considérer la possibilité de créer un centre de santé avec des médecins salariés.



Le territoire de Brioude manque de médecins généralistes

Avec l'intervention du Comité de vigilance, le sujet de la santé s’est invité au conseil communautaire de Brioude sud Auvergne, mercredi 22 mars.

Voir l'article de La Montagne


Intervention du Comité de vigilance au Conseil Communautaire

Mercredi 21 mars, le Comité de vigilance est intervenu au Conseil communautaire  de Brioude Sud Auvergne pour rappeler ses priorité en matière de santé dans le cadre de la consultation sur le Projet Régional de Santé (PRS).

Voir la déclaration du Comité

Les élus sont un peu responsables de la santé de leurs concitoyens

Le 6 mars, le Comité de vigilance invitait les élus à se pencher sur le projet de Schéma Régional de Santé

Voir l'article de La Montagne

Voir le modèle de délibération

Notre détermination est immense et notre énergie inépuisable

C'est devant une assistance nombreuse (malgré les intempéries) que François Boudet, président du Comité a ouvert l'assemblée générale du Comité de vigilance de l'hôpital public de Brioude (lire le texte intégral de son intervention en annexe).

Il a tout d'abord fait le bilan de l'année écoulée qui fut marquée par les Assises de la santé organisées par le Comité en mars 2017, Assises qui furent une réussite. Le questionnaire fut également un succès et a permis de mieux cerner les besoins de la population, tout en faisant mieux connaître l'hôpital qui a vu les demandes de consultations s'accroître. Le Comité remercie la presse locale pour son implication dans ces assises et tout particulièrement Pomme Labrousse qui a animé les débats.


Tout au long de l'année, le Comité a pu rencontrer la directrice de l'hôpital dont l'activité se développe et se diversifie. Malgré tout, des incertitudes demeurent quant à l'avenir du service des urgences.

La situation financière de l'hôpital s'améliore et L'Agence Régionale de Santé (ARS) a accordé un soutien financier.  Toutefois le centre périnatal voit sa subvention diminuer et de nouvelles restrictions sur le personnel sont envisagées. Les emprunts toxiques continuent de peser sur le budget de l'hôpital. Le Comité demande que "l'étau budgétaire soit desserré afin que le personnel dont nous mesurons chaque jour la compétence et le dévouement puisse exercer son travail dans de bonnes conditions et que la qualité de service fournie aux patients ne soit pas dégradée."

Si l'arrivée d'un scanner à Brioude est quasiment acquise avec l'accord favorable de l'ARS, il convient de rester attentif et vigilant. D'autre part l'installation ne peut être envisageable avant la fin de l'année.

Tout au long de l'année le Comité fut également mobilisé sur le rattachement de l'hôpital de Brioude au Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) du Puy. Le recours déposé devant le Tribunal administratif contre ce regroupement "forcé" suit son cours et aucune décision n'a encore été prononcée. Le Comité remercie les six Communauté de communes et le député Jean Pierre Vigier de leur aide financière pour intenter ce recours.
Malgré les promesses faites lors de ce rattachement, certains témoignages montrent que les malades ne disposent pas toujours de leur liberté de choix et que certains patients soient orientés contre leur volonté vers le Centre Hospitalier Emile Roux (CHER) du Puy.
Le Comité lance un appel pour que les personnes qui auraient subi des pressions pour être dirigées sur Le Puy, voire Saint Etienne, en informent le Comité.
Le Comité constate que le projet médical qui devrait accompagner ce rattachement a des difficultés à se mettre en place, preuve que ce rattachement ne repose sur aucun fondement médical.
Malgré les promesses faites lors de ce rattachement, certains témoignages montrent que les malades ne disposent pas toujours de leur liberté de choix et que certains patients soient orientés contre leur volonté vers le Centre Hospitalier Emile Roux (CHER) du Puy.

Le Comité lance un appel pour que les personnes qui auraient subi des pressions pour être dirigées sur Le Puy, voire Saint Etienne, en informent le Comité.

Le Comité constate que le projet médical qui devrait accompagner ce rattachement a des difficultés à se mettre en place, preuve que ce rattachement ne repose sur aucun fondement médical.

Autre mobilisation du Comité durant l'année écoulée, la pénurie de médecins sur le bassin de santé de Brioude. 
Serge Lonjon (membre du Comité) a été un "lanceur d'alerte" sur ce problème que la presse a largement repris et médiatisé. Le questionnaire fait par le Comité permet d'estimer à 10 % la part de population qui ne dispose pas de médecin traitant.
Suite aux interventions du Comité, le maire de Brioude a organisé une réunion avec tous les professionnels de santé, réunion à laquelle le Comité a été invité.
Un projet, en lien avec le cabinet Montlaizon a été esquissé et la Communauté de communes a voté un budget pour aménager l'immeuble interconsulaire. Mais à ce jour aucun travaux n'a été entrepris.
Parallèlement un autre projet s'élabore dans l'immeuble Flore en cours de construction.
Le Comité suit l'évolution de tous les projets qui vont dans le sens d'une amélioration de l'offre de soins et propose d'autres solutions, comme celle du recrutement de médecins salariés, à l'exemple de l'expérience menée par le département de Saône et Loire  ou la mise en place de consultations de médecine à l'intérieur de l'hôpital.
Autre préoccupation de Comité, le remboursement des soins pour les personnes ne disposant plus de médecins traitants. Les engagements de la CPAM à ce sujet restent vagues.
Le Comité va lancer dans un proche avenir une campagne pour recenser nominativement toute les personnes dépourvues de médecins traitant.

Avant de céder la parole à l'assemblée, le président a rappelé que la détermination du Comité était immense et son énergie inépuisable.



Dans la première intervention Patrick Matho (membre de Comité) a rappelé que la question de la pénurie de médecin n'était pas nouvelle et datait de plusieurs années et que plusieurs communautés de communes avaient pu résoudre le problème avec des incitations financières ou le recours à des cabinets de recrutement. Il y a également d'autres solutions que celles proposées par la médecine libérale, d'autant plus que la nouvelle génération de médecins aspire à être salariée. Les solutions existent, pour peu qu'on se donne la peine de les chercher.

Le docteur Pierre Pommarel insiste sur le fait que la solution ne se résume pas à un problème de locaux et que d'autres éléments entrent en ligne de compte (travail du conjoint, …). Il évoque l'intérêt des jeunes médecins pour le salariat et le fait que la proximité d'un hôpital est un atout pour attirer de jeunes médecins. L'expérience du département de la Saône et Loire évoquée par le président lors de son intervention est très intéressante.

Alexis Juilliard (membre du Comité) précise que le désert médical ne concerne pas seulement les généralistes, mais également les spécialistes. Il regrette la suppression récente des consultations en dermatologie à l'hôpital.

Alain Garnier (maire de Saint Georges d'Aurac et représentant des élus au sein du Comité) fait part de l'expérience de la Communauté de communes de Paulhaguet. La recherche de médecins a été un travail de longue haleine débuté en amont de la fin d'activité des médecins en exercice sur la commune de Paulhaguet. Au-delà des incitations financières, il a fallu l'aide d'un cabinet de recrutement pour attirer des médecins. Pour résoudre le problème de la pénurie de médecin, il a fallu "travailler, travailler, travailler".

Dominique Béjot (ancien directeur de l'hôpital et membre du Comité) déclare qu'il existe plusieurs solutions à notre disposition et qu'il convient de se rapprocher le plus possible de l'hôpital. La proximité d'un plateau technique performant et les compétences de l'hôpital constituent autant d'atouts importants pour attirer des médecins qui aujourd'hui ne veulent plus travailler seuls. Le développement de la télémédecine est aussi une voie à explorer.

Jean Jacques Faucher, maire de Brioude, "souscrit à la virgule près" à la description de la situation faite par le président du Comité et salue le travail du Comité.
Pour l'hôpital la situation s'améliore et les activités se développent. Pour les urgences, l'avenir dépend de décisions nationales. Le scanner est acquis grâce à la mobilisation, mais la demande officielle ne pourra être faite que fin avril, après l'élaboration du Plan Régional de Santé (PRS).
En ce qui concerne la médecine de ville, le projet de l'immeuble Flore a aujourd'hui la préférence de la Communauté de communes. Des contacts ont été pris avec 2 médecins et le projet avance depuis 6 mois. Des "fils ont été noués, mais il faut y aller doucement". Le projet dit de l'hôtel consulaire reste une alternative possible en cas d'échec du projet "immeuble Flore".

Une membre du Comité donne lecture d'une déclaration de Christophe Bédrossian (maire d'Autrac et membre du Comité), absent à cause des intempéries. Dans cette déclaration, Christophe Bédrossian rappelle que le 12 avril le Conseil Communautaire avait adopté à l'unanimité une délibération dans laquelle il s'engageait à inscrire au budget la création d'un cabinet médical et à solliciter des subventions auprès de la Région et du département. Il trouve inacceptable que le projet de cabinet au sein de l'hôtel interconsulaire ait été abandonné

Une intervenante suggère que les collectivités accordent des bourses aux étudiants en médecine en contrepartie de leur installation.

Michel Bergougnoux (conseiller départemental) se félicite du dynamisme de l'hôpital et de l'implication du corps médical. L'expérience menée dans le département de la Haute Loire retient toute son attention. Il se propose, avec sa collègue Nicole Chassin (également présente) de porter la question de la pénurie de médecin au sein du conseil départemental. Il critique au passage le comportement corporatiste d'une partie du corps médical et pense que les efforts faits par la collectivité ne doivent pas être sans contrepartie.

Une autre intervenante qualifie les médecins "d'enfants gâtés" et réclame une augmentation du numérus clausus.

Pour Dominique Béjot la situation est la résultante des politiques menées depuis plusieurs années pour réduire les dépenses de santé et de la théorie selon laquelle il suffirait de réduire le nombre de prescripteurs pour y parvenir.

Serge Lonjon précise qu'il faudrait 14 médecins sur le bassin de Brioude pour parvenir à un équilibre médical, alors qu'il n'en existe que 9 et que plusieurs vont cesser leur activité dans un proche avenir. Les solutions recherchées du côté de la médecine libérale ne sont pas incompatibles avec d'autres solutions, médecins salariés ou création d'une maison médicale universitaire adossée à l'hôpital.
Il faut se servir de tous les leviers pour résoudre de façon durable la pénurie de médecins.

Le bilan financier présenté par le trésorier Jean-Michel Mallet a été adopté à l'unanimité.

Pour conclure, l'assemblée générale a également procédé au renouvellement du tiers des membres du Conseil d'administration, conformément aux statuts.


Le comité de vigilance dresse la liste des enjeux locaux de santé pour Brioude

L’assemblée générale du comité de vigilance de l’hôpital a fait salle comble, vendredi soir. L’occasion pour beaucoup de participants de mettre le doigt sur les enjeux locaux de santé.
Article LA MONTAGNE

Voir l'article


Intervention du Comité de vigilance aux voeux de l'hôpital

Je remercie la directrice du centre hospitalier de me laisser l'opportunité de m’exprimer devant vous au nom du comité de vigilance.

Vous savez combien la population du bassin de santé de Brioude est attachée à son hôpital.
Vous connaissez la détermination de notre association à défendre le service public de santé et les droits des usagers.
De notre côté, nous connaissons et nous apprécions la compétence et le dévouement dont fait preuve l’ensemble du personnel de l’hôpital dans un contexte de contraintes budgétaires imposées par l’autorité de tutelle.

Sachez qu’en 2018 nous sensibiliserons à nouveau la population et nous serons à nouveau à vos côtés pour soutenir votre action.
Nous faisons le vœu que votre établissement demeure l’hôpital de référence pour l’ouest de notre département.

Nous faisons le vœu que tous ses services soient maintenus et confortés dans leur activité.

Nous faisons le vœu que l’étau budgétaire soit desserré et que le personnel puisse exercer son travail dans de bonnes conditions.

Nous faisons le vœu que de nouvelles spécialités puissent être assurées sur le centre hospitalier.

Nous faisons le vœu que les coopérations existantes avec le CHU Gabriel Montpied et l’hôpital d’Issoire perdurent et soient consolidées.

Nous faisons le vœu que les patients dont l’état nécessite des soins plus poussés qu’à Brioude conservent la liberté effective de choisir dans quel établissement être dirigé.

Nous faisons le vœu que la GHT qui nous est imposée avec le CHR du Puy ne freine pas l’installation du scanner en 2018. Ce scanner attendu depuis trop longtemps et qui manque tant à notre hôpital.

Nous faisons le vœu que les liens de l’hôpital avec la médecine de ville soient renforcés et que le centre hospitalier puisse contribuer à sa manière à résoudre l’épineux problème de la pénurie de médecins sur le bassin de santé.

Je profite de l’occasion qui m’est donnée de vous adresser la parole pour vous informer que notre association tiendra son assemblée générale vendredi prochain à 18H30 dans la salle de réunion de la mairie de Brioude. L’entrée est libre.
J’invite toutes celles et tous ceux d’entre vous qui le souhaitent à y assister.

Meilleurs vœux pour vous et vos proches et que vive et prospère notre bien commun, l’hôpital public de Brioude.

Voir l'article de La Montagne