Ne plus subir, agir !

L’assemblée générale du comité de vigilance qui s’est tenue mercredi 23 novembre a réuni plus de 60 participants.

François Boudet, président du comité, a ouvert la réunion en dressant le bilan de l'activité du Comité durant l'année écoulée, riche et dense du fait notamment de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT).

Cette décision prise contre les avis unanimes de la population, des élus, du conseil de surveillance de l'hôpital, des professionnels de santé, des associations d'usagers est un véritable déni de démocratie.

Le comité a multiplié les initiatives : rassemblements (18 juin et 21 juillet), audience au ministère, auxquels se sont associés les élus, informations à la population, pétitions, points presse, lettre ouverte à l'ARS, courrier au Premier Ministre, etc…

45 communes et 4 communautés de communes ont pris des délibérations, une trentaine de médecins ont pris position contre le rattachement de l'hôpital de Brioude à celui du Puy.

François Boudet a rappelé les raisons pour lesquelles cette décision était inadmissible et contraire à la réalité géographique, historique et sanitaire. Il a également indiqué les conséquences à terme de cette décision sur les patients, entre autres le déremboursement avec la mise en place de la tarification au parcours de santé.

Malgré les promesses faites par l'Agence Régionale de santé, des témoignages attestent que la liberté de choix des patients n'est déjà plus respectée.

Successivement, l'ARS a rejeté la demande de dérogation formulée par le Conseil de surveillance de l’hôpital et le recours gracieux déposé conjointement par le comité de vigilance et l'association de défense des usagers "Le lien".

Le comité a déposé une requête devant le Tribunal Administratif pour contester le refus de la dérogation.

François Boudet a proposé que l’assemblée se prononce en faveur du dépôt d’une nouvelle requête demandant l’annulation de l’arrêté qui rattaché le CH de Brioude au GHT du Puy.

Dans l'attente des décisions du Tribunal Administratif, le Comité continuera à informer la population, maintiendra la mobilisation et prendra des initiatives, avec au printemps l'organisation d'Assises locales de la santé et la mise en place d'un observatoire pour recueillir les témoignages des patients.

Pour Serge Longeon, secrétaire du Comité, il faut reprendre l'initiative. Ne plus subir, mais agir, notamment avec la tenue d'assises locales de la santé sur le bassin de santé de Brioude dont il a précisé les contours.

Ces assises de la santé devront être un moment de démocratie sanitaire populaire réunissant la population, les élus, les professionnels de santé pour recenser les besoins en matière de santé et établir un cahier de revendications ou de doléances.

La réflexion ne se limitera pas au seul hôpital, mais concernera aussi les problèmes de la médecine de ville et de la désertification médicale qui est manifeste sur le territoire, y compris à Brioude.
Il a également annoncé la mise en place d'un observatoire chargé entre autre de recenser les difficultés rencontrées par les patients, notamment le respect de choix de l'hôpital dans lequel ils souhaitent se faire soigner.

Alain Garnier, vice-président du Comité a adressé les remerciements du Comité aux élus qui avaient participé aux diverses actions du comité, et aux conseils municipaux et communautaires qui avaient adopté des délibérations contre le rattachement à l'hôpital du Puy. Il a indiqué que les six Communautés de communes concernées (Brioude, Blesle, Auzon, Lavoute-Chilhac, Paulhaguet et Langeac) apporteront un soutien financier au comité pour son action en justice (15 centimes par habitant).

La parole a été donnée à l'assistance.

Après avoir félicité et remercié le Comité pour son travail, Jean Jacques Faucher, maire de Brioude et Président du conseil de surveillance de l'hôpital a rappelé l'opposition du Conseil de surveillance au rattachement de l'hôpital au GHT Haute Loire et les décisions prises. Il a souligné, l'absence de pouvoir du Conseil de surveillance. Il a également indiqué que les élus refusaient de siéger dans les instances du GHT.

Jean Pierre Vigier, député (absent, retenu par ses obligations parlementaires) a fait savoir qu'il soutenait l'action du comité, restait opposé à la décision de l'ARS et poursuivait ses interventions auprès du ministère de la santé.

Léon Martin, figure historique du Comité, s'est déclaré satisfait des actions menées par le comité. Il a rappelé que le combat était porté depuis de longues années, pour le maintien de la qualité des soins, l'attribution d'un scanner et que la mobilisation devait se poursuivre pour éviter les menaces de fermeture qui pèsent encore sur l'hôpital.

Gérard Roulleau, membre du C.A., a souligné que la conclusion de la démarche juridique risque de prendre du temps et que le comité doit maintenir la pression en prenant des initiatives telles que les assises de la santé

Jean-Michel Mallet, trésorier du comité, a relaté qu’un patient atteint d’un problème cardiaque a été transféré contre son gré au CHER du Puy puis au CHU de Saint-Etienne.

Claude Rambaud, représentante de l’association « Le lien »,  a souligné l’importance de faire figurer ce type de cas dans la requête devant le tribunal et elle a invité le comité à solliciter les témoignages des patients à qui on a voulu imposer de se faire soigner au Puy voire à Saint-Etienne.  

Myriam Chevalier, représentante du personnel de l’hôpital, a évoqué la souffrance dans laquelle se trouve le personnel, les suppressions d'emplois, les incertitudes quant à l'avenir des urgences au regard du rapport rédigé par Jean Yves Grall, actuel directeur de l'ARS Rhône Alpes Auvergne.

Patrick Matho, membre du C.A, a informé l’assemblée de l’existence du blog du comité et invité les participants à le consulter régulièrement car il fera le point sur les décisions et sur la préparation des assises.

Les emprunts toxiques, l'obtention du scanner ont également fait l'objet d'interventions auxquelles des précisions ont été apportées.

F.Boudet a soumis au vote de l’assemblée générale le principe du dépôt d’une requête devant le tribunal administratif pour demander l’annulation de l’arrêté de l’ARS rattachant le CH de Brioude au GHT 43. Les adhérents  présents (quorum atteint) ont voté à l’unanimité en ce sens.

Ils ont aussi voté à l’unanimité en faveur de la tenue d’assises locales de la santé.

Jean-Michel  Mallet a présenté un rapport financier qui a été approuvé par l’assemblée. Les adhérents ont  voté en faveur  du maintien de la cotisation annuelle à 5 euros pour les personnes physiques  et 10 euros pour les personnes morales .   

L'Assemblée générale s'est conclue par l'adoption des statuts modifiés et par le renouvellement d’un tiers des membres du C.A  et l'élection de nouveaux membres.

Primaire de la droite : François Fillon déclarerait-il la guerre à la solidarité avec les malades ?

A l’examen des propositions touchant à la santé dans les programmes de Messieurs Fillon et Juppé, ou des positions portées par leur porte-parole en la matière, il est d’abord très inquiétant de voir que l’un comme l’autre se retrouve dans l’intention de supprimer la généralisation du tiers-payant. ....

Lire la suite sur le site 66 millions d'impatients


La mobilisation continue

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Les membres du comité de vigilance de l'hôpital public de Brioude partent à la rencontre des habitants ce matin sur le marché. Par le biais de tracts ils invitent la population à l'assemblée générale du comité qui aura lieu le mercredi 23 novembre à partir de 18 heures à la salle de réunion de la mairie de Brioude. C'est également l'occasion pour vous autres habitants de vous informer sur le rattachement de l'établissement au groupement hospitalier de territoire (GHT) du Puy.



La population du bassin de santé de Brioude victime d'une grave injustice


Il n'y a toujours pas de scanner à l'hôpital public de Brioude et l'établissement a été rattaché arbitrairement au groupement hospitalier de territoire (GHT) du Puy.

L'Agence Régionale de Santé s'obstine à maintenir cette décision contraire à l'intérêt général et à l'intérêt médical : elle a rejeté la demande de dérogation faite par le conseil de surveillance du centre hospitalier et refusé le recours gracieux déposé par le comité de vigilance.

La directrice régionale prétend que le rattachement de Brioude au Puy n'aura aucune incidence sur la liberté de choix du patient. C'est faux !
Plusieurs témoignages mettent en évidence que d'ores et déjà, on a cherché à diriger des patients nécessitant des soins non dispensés à l'hôpital de Brioude sur le Puy plutôt que sur Clermont.

Il y a fort à craindre que les malades transférés à l'hôpital Emile Roux et ayant besoin d'une prise en charge par un CHU seront dirigés vers Saint-Etienne.

Les difficultés et la durée d'accès au Puy et à Saint-Etienne ainsi que le coût du transport auront pour conséquence que les patients du bassin de santé de Brioude seront exposés à une perte de chances évidente. C'est profondément injuste !

Le comité de vigilance ne baisse pas les bras et il utilisera tous les moyens possibles y compris juridiques pour contester la décision de l'ARS : nous avons déposé une requête devant le tribunal administratif suite au rejet de la demande de dérogation. Nous allons en déposer une autre demandant l'annulation de l'arrêté rattachant l'hôpital de Brioude au GHT du Puy.

Nous vous demandons de rester mobilisés
pour la défense de vos droits et intérêts en matière de santé.

Nous vous invitons à participer à l'assemblée générale du comité de vigilance
mercredi 23 novembre
à partir de 18 heures à la salle de réunion de la mairie de Brioude.

Nous y débattrons de nos prochaines initiatives : requête devant le tribunal, tenue d'assises locales de la santé...